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Le projet Overcome sélectionné dans le cadre d’un appel à projets européen

ACTUS   #Projet #Adhérent #MaladiesNeuro

Overcome est un projet digital innovant, menant un laboratoire de Neuroscience et de Technologie pour la santé (COMETE) au domicile des personnes pour dépister et prévenir l’apparition de maladies neuro-évolutives.

L’initiative, labellisée par le Pôle TES, a été sélectionnée lors de l’appel à projets « Données et Technologies associées, appliquées à la santé », co-financé par l’Union européenne et la région Normandie dans le cadre du Fonds européen de développement régional (FEDER).

En France, entre 1,1 million et 1,2 million de personnes sont atteintes d’une maladie neuro-évolutive (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson ou maladies apparentées) et plus de 2 millions sont de proches aidants. La maladie d’Alzheimer représente plus de 70 % des maladies neuro-évolutives chez les seniors. D’ici 2050, si rien n’est fait, elle représentera près de 10% des plus de 65 ans et 6,2% de la population active.

D’après une étude multinationale (incluant 22 cohortes issues de 17 pays) menée en 2014 par Verghese et collaborateurs, la prévalence du syndrome du risque cognitivo-moteur (MCR) est la plus élevée en France (16%-18% contre 9,7% tous pays confondus). Ce syndrome, caractérisé par la présence conjointe d’un ressenti subjectif de déclin cognitif et d’un ralentissement de la vitesse de marche, multiplie par 3 le risque de développer une maladie neuro-évolutive.

Or, ces maladies sont actuellement diagnostiquées bien trop tardivement. Se donner les moyens d’identifier tôt ces maladies, avant l’apparition des premiers symptômes cliniques, permettrait d’amorcer une prise en charge précoce. Cela constitue un enjeu thérapeutique majeur, non seulement pour les personnes malades, leurs aidants, mais aussi pour l’ensemble de la société.

La détection précoce de ces maladies est le sujet de recherche du laboratoire COMETE, une unité mixte de recherche (UMR-S 1075), sous la tutelle de l’INSERM et de l’Université de Caen Normandie, qui a mis au point un paradigme expérimental innovant pour le dépistage précoce de troubles neurocognitifs pouvant être associés à une maladie neuro-évolutive, qu’il s’agit désormais de valider puis de déployer à l’échelle nationale.

La société Hometrix Health dédiée à la e-santé, le laboratoire COMETE, le réseau UNA Pays Alençon Perche (PAP) – Amaëlles, le CHU de Caen Normandie (promoteur) et plusieurs autres partenaires, dont la société ESPRI Digital, le Laboratoire Motricité, Interactions, Performance de Nantes Université, le réseau PEP28, et la compagnie Stupefy, ont créé le projet Overcome dans le but de mettre à la disposition du public cible les résultats issus de la recherche.

Overcome sera déployé auprès des bénéficiaires volontaires des réseaux d’aides à domicile de l’UNA PAP – Amaëlles afin d’identifier de nouveaux prédicteurs du risque de survenue d’une maladie neuro-évolutive.

Le projet Overcome bénéficie également de l’expertise du Health Data Hub et du DataLab Normandie, en particulier pour accéder à une plateforme sécurisée sur laquelle sont hébergées les données provenant du Système National des Données de Santé (SNDS).

Les enjeux de la recherche Overcome sont :
 de mieux comprendre les causes du syndrome du risque cognitivo-moteur (MCR)
 d’identifier des profils (sous-groupes) homogènes (phénotypes) sur un échantillon représentatif de seniors présentant le syndrome MCR à partir du chaînage de données collectées sur le terrain et des données disponibles dans le SNDS
 de développer de nouveaux modèles diagnostiques sur la base de caractéristiques pouvant être facilement évaluées en routine clinique. A terme, le suivi de cette cohorte permettra de développer de nouveaux modèles pronostiques afin d’identifier les seniors les plus à risque.

Le risque d’évolution du syndrome MCR vers le stade du trouble neurocognitif dit « léger », chez des personnes âgées autonomes de 60 ans et plus, indiquent un taux de conversion à 2 ans de 18% avec un intervalle de confiance à 95% compris entre 16,5% et 19,5%. Ainsi, l’évolution de ce syndrome est hétérogène et imprévisible.

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