La Direction générale des entreprises (DGE) vient de publier son rapport d’activité 2018.
2018 a été une année pivot pour la DGE : l’accélération de la transformation de notre économie générée par l’urgence écologique, la révolution numérique et l’intensité toujours croissante de la concurrence internationale impacte fortement les entreprises françaises sur des secteurs aussi bien traditionnels qu’émergents. Le rapport d’activité 2018 de la DGE présente les grands temps forts d’une direction qui se transforme et renforce son action pour aider les entreprises à affronter ces nouveaux défis ; le rapport revient sur une sélection de chantiers structurants à fort enjeux ayant mobilisé les équipes au cours de l’année :
- la définition d’une feuille de route stratégique avec chaque filière industrielle autour de projets structurants d’innovation, de numérisation, de développement des compétences et d’export ;
- la mise en œuvre d’une politique d’innovation de rupture, dotée de moyens financiers accrus, qui permet d’ores et déjà à nos entreprises les plus innovantes de relever les défis technologiques qui les positionneront sur les marchés d’avenir ;
- l’élaboration de la loi PACTE et de ses textes d’application, étape majeure dans la levée des freins à la croissance des entreprises. En particulier, la simplification des seuils d’effectifs, la mise en place d’un guichet et d’un registre unique d’entreprises ou encore les mesures en faveur du transfert de la recherche publique vers les entreprises favoriseront un meilleur développement du tissu entrepreneurial français ;
- une politique numérique structurante pour l’essor de notre économie, s’articulant autour de plusieurs niveaux : le déploiement des infrastructures (très haut débit, « new deal mobile », arrivée de la 5G) ; le soutien à l’offre (stratégies nationales sur l’intelligence artificielle et la blockchain) ; la diffusion du numérique auprès des entreprises industrielles d’une part (déploiement industrie du futur auprès de 10 000 PME industrielles), auprès des TPE d’autre part (programme France Num) ; la régulation des plateformes, dont les bases ont été définies dans le cadre des états généraux des nouvelles régulations du numérique ;
- la refonte de la politique de sécurité économique, car l’engagement de l’Etat dans des politiques industrielles, d’innovation et de numérisation doit s’accompagner de mesures de protection renforcées du patrimoine économique des entreprises ;
- l’accompagnement des professionnels du commerce et de l’artisanat, dans un contexte de mutations majeures de ces secteurs et suite aux récents mouvements sociaux les ayant impactés. Le Gouvernement a agi en faveur de tous les professionnels avec la réforme des soldes inscrite dans la loi PACTE ; le soutien à la revitalisation des commerces et artisans de centre-ville ; la préparation du contrat de filière « grande distribution alimentaire » ; l’élaboration d’une charte des acteurs du e-commerce encadrant notamment leurs relations vis-à-vis des PME ;
- la préparation des entreprises face à la perspective de la sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne. La DGE a conçu et mis en œuvre à l’automne 2018 un vaste plan d’accompagnement afin de permettre aux entreprises et notamment aux PME et TPE d’anticiper ce scénario.
Enfin, pour s’adapter aux évolutions de son environnement, la DGE a entamé deux chantiers majeurs de transformation en 2018 :
- le premier porte sur son réseau territorial, avec un positionnement des effectifs recentré sur les priorités nationales et une nouvelle vision de la politique économique territoriale à construire en articulation avec les Régions. De premiers succès illustrent cette coopération renouvelée, comme la sélection de 141 territoires d’industrie à fort potentiel où État et régions s’engagent à mutualiser leurs efforts au profit des porteurs de projets locaux, entrepreneurs et élus ;
- le second porte sur l’administration centrale. La revue des missions engagée en 2018 permettra à la DGE de focaliser son action sur les chantiers prioritaires pour en renforcer l’impact. L’organisation interne sera notamment adaptée pour privilégier le mode projet et renforcer l’usage du numérique et des nouvelles technologies.