France relance | Accompagner la transition numérique des entreprises culturelles et créatives

Ces dispositifs permettront d’accompagner les transitions numérique et écologique des industries culturelles et créatives. Ils s’inscrivent dans le cadre du 4ème programme d’investissements d’avenir (PIA4).

Le 4ème programme d’investissements d’avenir (PIA 4) constitue un outil d’investissement majeur doté de 20 milliards d’euros sur 5 ans (2021-2025), dont 11 milliards d’euros sont financés par France Relance et mis en œuvre sur 2021-2022. Il vise à doter la France d’actifs stratégiques indispensables, afin de garantir le maintien de son indépendance, de sa compétitivité et donc de ses emplois, et de poursuivre l’effort de transition écologique engagé.

Dans le cadre de France Relance, le Gouvernement a pour ambition de soutenir la filière des industries culturelles et créatives (ICC), qui comprend l’audiovisuel, le cinéma, le spectacle vivant (y compris le théâtre, la danse, la musique), la musique enregistrée, les musées et le patrimoine (y compris les archives), l’architecture, les arts visuels, le design, les métiers d’art, le jeu vidéo, le livre et la presse. Les secteurs de la mode et de la communication sont inclus dans cette démarche.

• Deux dispositifs sont en cours afin d’accompagner les transitions numérique et écologique des industries culturelles et créatives, dotés de 10 M€ chacun :

→ Un appel à projets (AAP) pour le développement d’« Expérience augmentée du spectacle vivant » ;
→ Un appel à projets (AAP) en faveur du développement de solution pour la « Numérisation du patrimoine et de l’architecture ».

Ces deux appels à projets, sectoriels, visent plus spécifiquement les acteurs du spectacle vivant (tous secteurs confondus), et ceux du domaine patrimonial et architectural.

• AAP « Expérience augmentée du spectacle vivant » :

Le développement de la demande d’accès d’œuvres interprétées à distance et des pratiques de diffusion de ces œuvres, à l’exemple du livestream, ou de contenus enrichissant l’expérience du spectateur, se sont accélérées au cours de la crise sanitaire. Néanmoins, le manque de maturité de la plupart des offres proposées et les difficultés techniques et économiques rencontrées par de nombreux acteurs en la matière confirment la nécessité d’un soutien aux investissements pour la transposition des techniques audiovisuelles (captation, présence en ligne, diffusion, conservation, etc.) ou le développement de nouvelles technologies (réalité virtuelle, réalité augmentée et motion capture, vidéogrammétrie), dans le spectacle vivant (théâtre, danse, musique etc.). Dans ce contexte, le présent appel à projets a pour objectif de favoriser le développement de nouveaux services et dispositifs de diffusion dématérialisée reposant sur des innovations technologiques, d’usage, d’organisation ou encore de modèle économique.

Les projets proposés apportent des solutions à des problématiques soulevées par la virtualisation du spectacle vivant, telles que :
► Le renforcement de liens entre les artistes et les spectateurs à distance ;
► La facilitation de la mise en relation entre les différents acteurs du spectacle vivant (producteurs, programmateurs, compagnies, acteurs, etc.)
► La démocratisation du livestream pour tous les artistes ;
► La monétisation et la gestion de revenus des diffusions en direct ou en différé ;
► La mutualisation des coûts de captation et de production et de diffusion ;
► Les stratégies de référencement et de « découvrabilité » des spectacles virtualisés ;
► L’enrichissement de l’expérience du spectacle vivant à distance à l’aide dispositifs de médiation, de captation ou de diffusion ;
► La gestion et l’enrichissement des données et métadonnées issues de ces nouveaux objets.

• AAP « Numérisation du patrimoine et de l’architecture » :

L’usage du numérique a permis de renouveler et d’augmenter l’accès à une grande diversité de patrimoines et d’architectures, notamment à distance, tant pour les fonds d’archives ou de bibliothèques, les collections des musées, les sites archéologiques, les monuments historiques, immeubles ou objets mobiliers, que des oeuvres architecturales ou d’arts graphiques. En plus de la mise à disposition de “doubles numériques”, il a été un medium de création de contenus inédits, tout en devenant essentiel dans l’accompagnement à la conservation ainsi que plus généralement à la gestion des collections. Cependant, ces pratiques ne sont pas répandues dans toutes les institutions patrimoniales (archives, bibliothèques, musées, centres de conservation et d’étude archéologiques, monuments…), alors qu’elles pourraient soutenir les professionnels dans leurs missions et enrichir l’expérience des visiteurs. Elles doivent également s’ouvrir aux nouvelles possibilités offertes par l’intelligence artificielle (IA) et à l’intérêt croissant du public pour les pratiques collaboratives.

Les projets proposés peuvent ainsi apporter des améliorations sensibles aux solutions de numérisation du patrimoine et de l’architecture listées ci-dessous. Cette liste n’a pas vocation à être exhaustive et reste ouverte à des innovations répondant à des enjeux émergents du secteur :
► Numérisation (archives, numérisation 3D d’objets de collections de musées, ou du domaine de l’archéologie) ;
► Simplification des processus de numérisation et de transcription d’archives et de documentation ;
► Conception et mise à disposition d’outils de gestion des collections et des fonds, afin notamment de suivre leur l’état de conservation ;
► Enrichissement des données et métadonnées grâce à des outils ou des techniques permettant la fouille de textes ou d’images (data mining), l’examen de plans et d’esquisses de projets architecturaux, pour créer des corpus documentaires ;
► Partage de données et d’images relatives aux collections et aux fonds en respectant les normes et standards de leurs domaines ;
► Montée en qualité des données relatives aux collections et aux fonds afin d’en faciliter et de favoriser l’utilisation …

• Conditions de réponses des deux AAP :

→ Les entreprises de toutes tailles (y compris les TPE et PME), mais également les établissements publics culturels et les associations peuvent postuler.
→ Ces dispositifs visent à financer des projets innovants à fort potentiel de transformation pour la filière.
→ Le soutien, en subvention, intervient en phase d’amorçage et vise des projets présentant une perspective de rentabilité ou de pérennité financière et la constitution d’actifs matériels ou immatériels. Les projets doivent comporter une dimension d’innovation forte, qu’elle soit technologique, d’usage ou organisationnelle et présenter un potentiel de généralisation auprès d’autres acteurs culturels.
→ Un co-financement public ou privé est systématiquement recherché.
→ Ces dispositifs seront mis en œuvre par la Banque des Territoires (Groupe Caisse des dépôts), un des opérateurs du PIA.

• Calendrier des deux AAP :

→ 3 dates de retrait des dossiers : le 3 décembre 2021, le 3 mai 2022 et le 3 novembre 2022.
→ Clôture de la consultation le 3 novembre 2022, à 17h00.